Synode
Qu’est-ce qu’un synode?
Dans la tradition de l’Eglise, des assemblées d’évêques (dites synodes) ont toujours existé. Le synode* des évêques – synode général - est un organe consultatif établi par Paul VI, en 1965. Publié le 29 septembre 2014.
Le mot synode vient du grec. Il est formé de odos (chemin) et sun (ensemble). Il signifie "faire route ensemble" mais également "franchir un même seuil", "habiter ensemble", donc se réunir. Le synode (ou le concile) désigne dans l’Église une assemblée réunie pour délibérer et prendre des décisions en matière de doctrine ou de discipline.
En établissant le synode, Paul VI répondait au désir des Pères du Concile Vatican II de maintenir vivant l’esprit de collégialité engendré par le concile. Ces assemblées réunissent des représentants de l’épiscopat désignés par des conférences épiscopales ainsi que des cardinaux, des évêques, des religieux, des recteurs et des dirigeants de mouvements et d’associations nommés par le pape en qualité de pères synodaux et d’experts. On y réfléchit sur la situation et divers problèmes de l’Église. Une a deux fois par jour, une synthèse des interventions est publiée sur le site du Vatican.
Le pape, avec ses collaborateurs et les dicastères de la Curie, s’inspire du contenu des propositions, les évalue, les approfondit. Après quoi il rédige une exhortation post-synodale qui définit une orientation sur une question de pastorale donnée et stimule le zèle des croyants. Depuis les années 1960, ces synodes ont porté sur des questions très variées telles que le droit canon, le sacerdoce et la justice dans le monde, l’évangélisation, la catéchèse, l’Europe ou l’Afrique, etc.
Il ne faut pas confondre le synode avec le concile qui a un caractère œcuménique et au cours duquel tous les évêques du monde sont appelés à participer. Lors d'un concile, les évêques abordent les questions qu'ils souhaitent et leur vote a autorité sur les décisions du pape.
Le synode selon le pape François.
En ouverture du synode sur la famille, le lundi 6 octobre 2014, le pape François la rappelé la façon dont il envisageait les discussions. Pour lui, il faut "parler clairement, [...] Parler avec parrhésia (liberté de parole en grec, NDLR) et écouter avec humilité".
Pour appuyer son propos, il a rapporté l'anecdote suivante : après le consistoire convoqué en février dernier pour préparer le Synode, un cardinal lui avait écrit que certains parmi eux n’avaient pas eu le courage de prendre la parole "par respect au pape, croyant peut-être que le pape pense quelque chose de différent". "Cela ne va pas, a répondu le pape, ceci n’est pas la synodalité parce qu’il faut dire tout ce que dans le Seigneur on se sent de devoir dire, sans peur de froisser, sans timidité."
Synode diocésain.
Au niveau du diocèse, l’évêque peut également convoquer les baptisés placés sous sa charge pastorale en synode. Au souffle de l’Esprit, ces synodes sont des jalons sur le chemin qu’emprunte l’Eglise avec et vers le Christ. On peut les comparer à des discernement communautaires, sous la conduite d’un évêque.
François-Xavier Mathieu, Gilles Donada (Revue Croire).